2h ; Seul, mais plus pour longtemps... [Elena F]

Thibaut faisait les cent pas dans son appartement, une bouteille de Jack Daniels dans une main, une clope dans l'autre, son portable à l'oreille. Il était furieux. Non, pire que ça. Furieux était un mot beaucoup trop faible pour définir son état de colère. Il tremblait comme un fou en sursis. Et ses vieux instincts se réveillaient, son aura menaçante s'étant automatiquement mise en mode "on" quand il avait commencé à s'énerver.
"Mec, je m'en branle que tu les aie perdus sur les champs ! Retrouve-les ! C'est grave ! Sa vie est en danger, tu le sais bien ! Je te paye pour te tourner les pouces ou quoi ? Merde !"
Il raccrocha violemment et balança son portable contre un mur où il éclata en trois morceaux bien distincts (batterie, coque, reste du portable).
Puis ce fut au tour de la bouteille, qu'il lança contre l'écran de sa télévision où elle explosa en millions d'éclats de verre. Il devrait nettoyer avant que Jimmy ne revienne. Il soupira. Il devait se calmer, avant d'aller violer un gamin, ou même de frapper son fils. Une seule chose l'avait toujours calmé.
Le sexe.
Il reprit son portable, entreprit de le réparer (ce qui ne fut pas difficile) et composa le numéro d'un ami - dans la mesure où un macquereau peut être un ami.

- J'ai besoin d'une fille. La plus belle et la plus intelligente. Ce soir, dans l'heure qui suit, sinon elle aura pas un euro et je la violerai contre la fenêtre. Tu sais que je ne plaisante pas.

Il raccrocha et s'assit sur son canapé, se décapsulant une bière au passage, tirant lentement sur sa cigarette pour calmer ses nerfs.

Elena était seule chez elle, elle tentait de trouver le sommeil mais n’y parvenait pas. La nuit était agité, dans la rue des jeunes de la banlieue fumait des pétards, elle se sentait mal ici. Elle sortit sur la terrasse et s’alluma une cigarette tout en rêvant d’une autre vie, tout en rêvant de ces quartiers chics. D’argent, de diamants, d’un monde meilleure, d’une vie moins injuste. Elle recracha lentement ses volutes de fumée. Elle s’ennuyait à mourir, cet appartement elle le détester, mais elle n’avait pas le choix, elle ne l’avait jamais. Soudainement son téléphone se mit à sonner, elle se précipita sur le combiné, c’était son mac, un riche d’environ 30ans, plutôt beau, combien de fois elle se l’était tapé pour le fric, seulement que lui voulait t’il ce soir, elle décrocha.

- Elena c’est moi, j’aurais besoin de toi ... t’es libre ce soir ?
- Oui
- Un bon ami à moi aurait besoin de tes services
- Pas de problème
- Rue Kellermann, t’as une heure pour y aller
- Une heure tu te fous de ma gueule ?
- Elena je te demande pas ton avis, t’y es dans une heure !

Il raccrocha, Helena soupira, elle habitait en banlieue, elle n’avait aucune idée de comment elle allait procéder pour se rendre en plein Paris en moins d’une heure, elle n’était de plus même pas habillé. Elle enfila un petit robe noire très courte accompagné de vertigineux talons, elle se maquilla outrageusement, attrapa son sac et ses cigarettes, plus elle descendit les cinq étages à pied afin de rejoindre sa voiture. La bande de jeunes la sifflèrent, la traiterai de pute, elle s’engouffra dans sa maudite voiture démarra, plus roula le plus rapidement possible vers Paris. Elle se demandait qu’elle genre d’homme pouvait avoir envie comme ça d’une fille, la chose la plus étonnante était que son mac avait accepté ce qu’il ne faisait que très rarement, les rendez vous dans ce genre s’était très rare. Il devaient donc être très ami, si s’était le cas elle savait exactement à quel genre d’homme elle allait avoir à faire. Une demi heure plus tard, elle arrivait à peine dans Paris, elle se retrouva du coté de Vincennes perdue dans les embouteillages, elle accéléra ensuite, manquant de se faire arrêter par les flics. Mais elle savait que si elle n’était pas à l’heure elle en paierai les conséquences sûrement très chères.

Il ne lui restait plus que trois minutes avant d’être en retard, Helena se gara rue Kellermann et s’approcha de l’immeuble indiqué par son mac. Elle regarda les noms inscrit sur les sonnettes, celui quel recherché était un certain dénommé De Sade, flippant, elle appuya sur l’interrupteur. Elle pris une voie sexy et ajouta pour toute réponse.

- Vous m’avez demandez ...

Toujours vouvoyez les clients, toujours faire ce qu’ils désir, ne jamais pleurer, toujours être attirante, ne jamais rester dormir sur la place, les règles d’or qu’elle connaissait par cœur à force, mais ce type était un ami de son mac, elle devait être parfaite irréprochable, la meilleure, mais Elena avait peur, très peur.

Thibaut sursauta quand l'interphone sonna, et alla répondre rapidement. La voix à l'autre bout de tous ces fils électriques était volontairement sensuelle et travaillée. Une vraie pute. Thibaut retient son fou rire, se demandant vaguement pourquoi il avait fait ça, et ouvrit la porte du bas de l'immeuble, dans une sonnerie désagréable et stridente. Il aimait cette sonnerie. Elle était comme une alarme, un avertissement. Si Mister De Sade ouvrait sa porte, on devait se montrer très obéissant pour lui plaire. C'était la règle.

- C'est ouvert, mademoiselle. Je vous attends.

Sa voix était grave et rauque, légèrement erraillée par la cigarette et l'alcool, mais néanmoins sexy et surtout effrayante, une voix qui hérissait les cheveux sur la nuque. Il était inquiétant, clairement dangereux, et surtout dans un état lamentable. Et pourtant, il restait beau. Comme un dieu, l'enfoiré. Beau dans son malheur, dans sa colère, dans son mutisme. Beau dans sa dangerosité.
Comme un tigre est beau, Thibaut était beau.
Il ramassa les éclats de verre histoire que la prostituée ne se blesse pas. Déjà qu'il risquait de lui faire peur, de lui faire mal, si en plus elle se blessait sur un bout de verre brisé. Il jeta les bouts de verre dans la poubelle, se rassit sur son canapé et termina sa bière et sa cigarette. Il se demandait quelle pouffe lui avait déniché son "ami". Il savait bien que c'était lui qui avait demandé, cependant il n'avait pas vraiment l'habitude de coucher avec des gens ... Consentants.
On sonna à la porte...
Un sourire se dessina sur son visage. Enfin il allait pouvoir calmer ses nerfs. Il était sûr qu'elle serait assez jolie pour qu'il puisse l'imaginer intelligente et cultivée. Pour qu'il oublie que c'était une pute. Il ricana.
Il ouvrit.

- Bonjour.

Il sourit. Dangereux. Et il savait qu'elle le sentait. Ses victimes le sentaient toujours. Leurs cheveux se hérissaient sur leur nuque quand il parlait. Ils avaient la chair de poule dès qu'il glissait un doigt sur eux. Ils étaient minables et il était un dieu. C'était ce qu'il avait pu penser à une certaine époque. Parce qu'une fois sorti de l'adolescence il avait passé une période tout à fait détestable, et violé plus de gens qu'aucun violeur sadique, sans se faire attrapper. C'était un redoutable roi de l'intelligence et de la technique. Dès que ça devenait un peu trop chaud, il s'en allait sans rancune. Et ainsi aucun policier ne l'avait jamais attrappé. Les profilers n'arrivaient pas à le cerner. Les médecins n'arriveraient pas à le soigner. Il était invincible. Un dieu.
Et son esclave du jour s'appelait Elena.
Elle était belle. Comme il l'avait imaginé. Blonde, de grands yeux brillants, comme si elle était vraiment intelligente. Il rit, démoniaque. Il l'aurait imaginée plus... Naïve. Mais il avait sous estimé son "ami". Cette fille là connaissait son métier, et l'ami de Thibaut le connaissait trop bien. Le jeune homme laissa entrer la prostituée, tout en la regardant, mais pas trop appréciateur. Il la dévisageait, de façon malsaine. Elle ne devait pas y être habituée. S'était-elle déjà tapé un type complètement dingue, sadique, et sur les nerfs depuis des jours ?
Il ricana, espérant que non.

Une sonnerie stridente et désagréable fais ouvrir la porte d’entrée donnait sur la rue, Elena monta les quelques étages à pied. Elle débarqua devant une immense porte en bois, elle sonna de nouveau. A sa voix elle avait réussi à se faire une idée plus ou moins exacte de l’homme avec qui elle allait baiser. La vingtaine, violent, cachant un certain mal être, quelque chose de mauvais, ayant une haine infinie envers quelqu’un. Les seuls types qui arrivaient à la mettre mal à l’aise, à lui faire du mal, à la pousser aux larmes. Il fallait que sa tombe sur elle. Elle avait peur de ce type alors qu’elle ne l’avait même pas encore vu, elle décida pour se donner plus de confiance, d’oublier, de se la jouer salope, plus que d’habitude. Il était impossible qu’il ne la trouve pas attirante, qu’il ne la trouve pas jolie, elle savait qu’elle pouvait avoir le monopole de la situation si elle s’en donné les moyens. Il ouvrit la porte, elle constata qu’elle ne s’était pas trompée. Elle fit semblant de ne pas s’intéresser à lui, regardant en premier lieu l’appartement, des bouts de verres étaient étendus sur le sol, mais elle n’était pas la pour savoir pourquoi, ni même pour discuter avec lui, elle était la pour le fric, et puis c’est tout. Elle se présenta rapidement, des fois c’était la seule phrase qu’elle disait.

- Elena Fedorova ...

Elle le fixa dans les yeux, ils étaient d’un gris mélancolique, troublant et assez inquiétant, son visage était sombre, quelque chose de mauvais et d’effrayant s’emmenait de ce type. Elena ne lui ressemblait pas, elle avait d’immenses yeux blonds, de magnifiques cheveux blonds et une silhouette de rêves. Elle le regarda afin qu’il réagisse, cet homme devait comprendre qu’Elena n’était pas la pour parler avec lui, il avait la chance de faire d’Elena ce qu’il désirait durant les prochaines heures, mais bien sur toute cette mise en scène à un prix, et Elena ne fais pas dans la demi mesure. La pute la plus belle et la plus intelligente de Paris a un prix. Il ria, un rire démoniaque qui résonnait dans l’appartement sombre et lugubre. Elle se tenait devant lui frôlant son corps, elle n’attendait plus qu’une seule chose, le top départ de Thibaut. Elle était à la fois resplendissante et mélancolique ce soir, ses jolis cheveux blonds lui donnait des air de petite fille sage, son rouge à lèvres de femme fatale, ses jambes vacillait, elle était perchés sur 25 cm de talon on aurait dit qu’elle allait tomber en deux secondes mais non, et cette mini jupe et se décolleté si provoquant des airs de putes. Mais sa plaisait, et puis c’est sa qu’il voulait après tout. Les secondes passèrent, Thibaut ne réagissait toujours pas, il paraissait absent, ailleurs et pensif. Il ne regardait même pas Elena ce qui la vexa quelque peu, elle s’approcha dangereusement de lui, caressant son visage délicatement de ses fines mains.

- Vas y baise moi, qu’est ce t’attends ? Je suis pas assez bien pour toi c’est sa ?

Avait t’elle dit, sur un ton d’insolence, de haine, elle était franche même si elle parlait peu. Elena détestait les choses ambiguës, et ce type elle ne le comprenait pas. Des salopards elle en avait baisé pas mal, dont Dimitri, et ils ne faisaient pas dans la demi mesure, sauf que lui non, il semblait avoir un réel trouble psychique.

Thibaut eut un léger éclat de rire quand elle se présenta. Elena Fedorova. Il retint ce nom, parce qu'il pourrait lui servir, plus tard. Il pourrait en avoir besoin. S'il avait besoin d'une pute, pour calmer ses angoisses de gamin paumé.
Mais là Elena commit sa première erreur.
Elle s'était montrée trop sincère, trop sûre d'elle, et ça avait rappelé quelqu'un à Thibaut. Ca lui avait rappelé Dimitri Hix, toujours plein d'assurance. Il fronça les sourcils.

- Dis donc, vu que je te paye c'est à moi de choisir quand et où je te baise. Si j'en ai envie tu attendras toute la nuit. Et le pire c'est que tu ne peux même pas refuser parce que tu sens très bien que je ne suis pas un mec sympa. Surtout pas ce soir, jolie Elena Fedorova.

Il s'approcha à son tour et la prit par la taille. Il était en colère, il aurait voulu la jeter sur le lit et lui arracher ses fringues, histoire de se calmer. Mais il savait que cette pauvre fille n'en avait sûrement pas envie, de se retrouver avec des bleus et des côtes cassées. Elle voulait juste ramasser son fric et se tirer le plus vite possible. Il connaissait bien les prostituées. Il avait fait le gigolo trois jours à Madrid, avant de se marier avec une femme qu'il ne connaissait pas. Il connaissait l'angoisse que l'autre demande des trucs insensés, que ce soit un sadique, qu'il soit dingue, schizophrène, mineur, ou pire : qu'il soit comme Thibaut De Sade.

- La chambre est juste là. Vas m'attendre là bas, je dois passer un coup de balais. (Il sourit) Je te rejoins.

La chambre. Aussi appelée "antre de la terreur", par tous ceux qui y étaient entrés un jour. Thibaut n'y avait jamais laissé entrer Jimmy. Elle était si froide et glauque que même un vampire n'aurait pas supporté d'y dormir. Seul Thibaut y parvenait. Il ricana, sûr qu'Elena s'y sentirait horriblement mal à l'aise. Il n'avait pas vraiment le choix cependant : c'était soit dans la chambre soit dans le salon, et le salon était jonché de bouts de verre.
Il la rejoignit dans la chambre. Elle regardait autour d'elle avec un air vaguement angoissé. Il la prit par les épaules et l'allongea sur le lit, enlevant au passage ses vêtements en un tournemain.

"Je sens qu'on va bien s'amuser..."

Elena n’avait pas pu s’empêcher de remarquer depuis son arriver, ce petit rire démoniaque qu’avait son client, à chaque phrase à chaque instant alors que la situation était loin, vraiment loin d’être drôle. Cet appartement était sombre, le type était effrayant, pourquoi était elle venue ici. Elle n’avait qu’une envie repartir chez elle quitte à laissé derrière elle quelques billets malheureusement s’était trop tard. Elle le savait, la nuit serait longue. Elle se mordit discrètement la lèvre inférieure, elle ne s’était pas méfié de lui, elle aurait peut être, elle compris qu’elle venait de commettre une erreur royale. Pouvait t’il être pire que Dimitri Hix lui-même ? Elena avait toujours réussi à gaffé dans les moindres circonstances, voila pourquoi la plupart du temps elle ne parlait pas avec ses clients. Son corps frissonnait de peur, mais elle ne baissa pas le regard regardant toujours Thibaut au plus profond des yeux. Il avait envie de la frapper sa elle l’avait bien compris, mais elle se passa de tout commentaire. Jusqu’au moment ou il se décida de lui répondre, il fallait avoué que ses quelques mots remirent Elena à sa place rapidement, elle n’avait pas le droit de lui tenir tête, elle était juste sa pute, elle allait faire ce qu’il voulait de toute façon, et elle n’avait pas le choix. Elle ne s’excusa pas, elle venait de perdre sa voix, elle ne voulait pas prendre de risque ce soir, même si elle restait persuadée qu’il n’ira pas jusqu’à la tuer, il pouvait aller loin très loin ... Il n’y avait aucunes règles, il avait tous les droits. Il s’approcha d’elle l’attrapant par les hanches sans violence et la conduisit jusqu'à la chambre elle entra et il referma la porte prétextant nettoyer le salon. Plus le temps passait plus, elle s’inquiétait plus elle tremblait comme une feuille, elle avait envie de se mettre à pleurer de le supplier de la laisser partir, mais Elena était forte, et elle avait connu pire du moins pour le moment.
Elle regarda autour d’elle, la pièce était sombre et lugubre, y régnait un froid glacial, les murs était gris, les volets était ouverts la pièce était essentiellement éclairé par la lune et les lampadaire au dehors. Elle se demandait ce que ce type allait vouloir qu’elle fasse dans la limite du possible bien évidemment. Elle fut coupée dans des pensées morbides, il était revenu. Il s’approcha d’elle, l’attrapant par les épaules, enlevant ses vêtements les uns après les autres, elle se retrouva en quelques secondes en sous vêtements allongé sur le lit, Thibault au dessus d’elle, l’a regardant ... Elle le regarda toujours avec cet air de défi, un ton sur d’elle, un soupçon insolent, elle n’était pas encore prêtes à s’abaisser devant ce type et à jouer à l’esclave l’espace d’une soirée, elle avait encore bien trop de fierté pour sa.

- T’as pas l’intention de me frapper ... ?

Thibaut sentait la peur d'Elena, qui suintait, comme si elle avait des sueurs froides. Il sentait la panique, l'angoisse. L'envie de repartir, de le planter là, sans prendre l'argent, et puis tant pis. Elle était fière, il le sentait. Il était tombé sur la bonne, pile celle qu'il voulait. Intelligente, un minimum. Très belle. Fière. Elle n'était pas faite pour le métier de pute, qui nécessitait qu'on mette toute fierté de côté. Et encore les femmes pouvaient écarter les jambes, faire l'étoile de mer, et attendre la fin du calvaire. Pour les gigolos c'était bien sûr plus compliqué. Thibaut le savait.
C'était pour cela qu'il répugnait à frapper ou faire un quelconque mal aux prostituées qu'il se tapait à chaque fois qu'il était énervé. Il ne frapperait pas plus Elena, même si elle le poussait à bout. Au pire il ne la payerait pas, c'était le pire qu'il puisse lui faire comme coup tordu. Le reste il le réservait à ses victimes, ou ex-victimes plus exactement. Les prostituées souffraient bien assez, elles n'avaient pas besoin d'être violées pour sentir la douleur de Thibaut.
Elles la lisaient dans ses yeux.

- Je ne te frapperait pas, même si tu m'énerves. Sois tranquille, ça sera bientôt fini.

[plus tard]

Thibaut se leva, regardant Elena qui se rhabillait. Lui même avait déjà remis son caleçon. Il s'enferma dans la salle de bains et se regarda dans la glace, ses yeux étaient brillants et fiévreux, mais morts, comme s'il était passé par l'échafaud avant de passer dans le lit. Il retourna à la chambre et sourit à la belle blonde qui était maintenant habillée. Il ne lui avait rien demandé de spécial, rien d'extravagant. Il lança une poignée de billets sur le lit. C'était trop, beaucoup trop. Mais il était immensément riche, et se foutait du monde entier.

- Tu reviendras si je te rappelle ? Ou bien t'ai-je définitivement effrayée. (Il sourit) Je payerai toujours la même somme si tu reviens. Et si je suis encore plus en colère et que je te blesse malencontreusement je doublerai la mise. Ca te convient ?

Ce type avait beau semblait être méchant, Elena savait qu’au fond c’était quelqu’un de plus ou moins bien. Il n’était pas méchant mais seulement très dangereux. Sa vie n’avait pas l’air simple. Et depuis qu’elle était arrivée elle sentait que Thibaut en voulait à quelqu’un au point de le tuer mais qui pouvait être cette personne ? Bien qu’elle fut de nature curieuse Elena s’abstenu de toutes questions. Premièrement elle n’était pas la pour parler, deuxièmement Thibault avait sûrement mieux à faire que de se confier à une prostituée qu’il ne connaît que depuis quelques heures, enfin sa ne l’a regardait pas. Elle fut soulagée lorsqu’il lui promit de ne pas la frapper, des types l’avaient déjà frappé. Et rentrer chez elle couverte de bleus et de sang n’était jamais une partie de plaisir. Les types qui l’avaient frappés elle s’en souvenait et gardés d’eux un souvenir amère, elle continuait néanmoins à se rendre chez eux, car elle en avaient peur, car ils étaient très riches. Car sans argent elle savait qu’elle ne pourrait pas vivre. A Paris la vie était très chère. Ces types, Dimitri Hix en faisait parti, et son image la terrifié. La soirée suivait son cours, elle savait que bientôt se serait fini, Thibaut était doué pour le sexe, il prenait soin de ne pas lui faire trop de mal. Il l’a comprenait mais elle ne le comprenait pas et elle n’aimait pas sa.

(Plus Tard)

Elena se rhabilla doucement jetant regard à Thibaut puis tourna la tête dés qu’il l’a dévisageait. Elle avait du mal à regarder ce type dans les yeux. Elle enfila sa robe, puis attrapa ses talons à l’autre bout de la pièce. Ses fringues étaient étalés aux quatre coins de la pièce comme un jeu de piste jusqu’au lit. Thibaut s’absenta quelques instant dans la salle de bain. Elle se retrouva seule dans cette chambre morbide, elle en profita pour s’allumer une cigarette, elle n’avait pas pris de briquet. Elle s’allongea sur lit, rampant jusqu'à la table de nuit. Elle se saisit d’un petit briquet en argent et alluma sa cigarette. Quelques photos sur la table de nuit attirèrent son attention. Celle d’une gamine d’environ 17 ans avec les cheveux et les mêmes yeux que Thibaut, sûrement sa sœur. Elle était vraiment très jolie mais semblait elle aussi complètement perdue. Elle attrapa une autre photo cette fois elle connaissait la personne qui y figurait, Roxanne Hix, la sœur de ce sal con, elle avait vue son visage dans des boites et dans des magasines à scandale. Cette jeune fille était tombée bien bas, pourquoi Thibaut avait une photo d’elle dans sa chambre. Il ne restait que deux photos, une autre fille, brune les cheveux court, un rouge lèvres bien rouge, peut être son ex, ou sa petite amie, qu’il venait de tromper avec une pute. Mais combien de types font s, qu’a présent elle ne ressentait plus aucune culpabilité envers les jeunes femmes trompés par les maris. Et la dernière photo était celle d’un gamin, elle regarda la date au dos pensant d’abord qu’il pourrait s’agir de Thibaut plus jeune, mais non elle datait de cette année. Il avait le sourire aux lèvres, il était plein de vie, ce qui l’a fit sourire, Elena rêvait de fondé une famille depuis sa plus tendre enfance ... Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Elle s’apprêtait à ranger les photos lorsque Thibaut sorti de la salle de bain. Elle espérait qu’il ne lui reproche pas d’avoir fouiller dans ses affaires. Elle lui souria, lui pas du tout, il était toujours aussi froid et imperceptible, il se contenta de jeter une liasse de billet de 20 sur le lit. Elena ne compta pas l’argent, elle s’en saisit et le rangea dans son sac à main. Elle se releva du lit. Elle s’approcha de Thibaut debout et en talon elle arrivait presque à la hauteur du jeune homme. Il lui avait donné beaucoup d’argent beaucoup trop. Mais elle ne le remercierait pas. C’était interdit ... Thibaut avait compris qu’il avait effrayé Elena, en même temps sa c’était vu dans le comportement de la jeune femme. Elle murmura un « Oui », et baissa le regard vers le sol. Elle mit son sac sur son épaule, regarda l’heure son le réveil 4 H 24. Elle était épuisée, elle voulait rentré chez elle, dormir et penser à autre chose. Elle regarda Thibaut le questionnant du regard, ce qui signifiait « Je peux partir maintenant ou tu veux autre chose ? ». Elle ne savait pourquoi mais elle avait envie de pleurer et de s’effondrer en larmes dans les bras de ce type, mais elle ne pouvait pas, si sa revenait aux oreilles de son mac, elle serait une femme morte. En ce moment rien n’allait dans sa vie, qu’elle détestait de jour en jour. Elle vacillait toujours dans ses chaussures trop hautes et dans ses robes trop courtes. Ses yeux brillaient, une larme coula lentement le long de sa joue, elle s’empressa de l’essuyer espérant que Thibaut n’ai rien remarqué. Elle fit quelques pas vers la porte, le visage tourné vers le sol, il ne devait pas la voir comme ça.

Thibaut eut un léger coup au coeur quand Elena se mit à pleurer. Il ne s'y attendait pas. Il ne savait que trop bien que si une pute se mettait à pleurer devant un client et que cela parvenait aux oreilles de son mac, ladite pute était immédiatement battue à mort et renvoyée, ou un truc de ce genre, parfois pire, parfois mieux. Thibaut sourit donc et décida qu'Elena avait suffisamment morflé pour la soirée, coucher avec un type effrayant, dans une piaule plus que glauque, au milieu d'un appartement paumé et froid, où flotte une odeur de tabac froid, de Boss pour homme et de whisky. Il posa la main sur l'épaule de la jeune fille qui s'éloignait et la retourna vers lui. Des larmes pleines de mascara noir roulaient à présent le long de ses joues en direction de son cou, se mêlant à ses cheveux blonds, effleurant ses lèvres. Elle était à la fois pitoyable et attachante.

- Allez, je ne dirai rien à ton mac. Tu sais, je crois que c'est une de mes plus vieilles connaissances à Paris, et j'ai tout de suite su qu'il deviendrait macquereau. Ca lui ressemblait trop. Il a voulu se faire ma petite soeur, Emily. Je lui ai défoncé le nez. (Thibaut sourit) Mais je ne suis pas méchant, pas avec les pauvres jeunes filles qui se prennent pour des femmes perchées sur leurs talons hauts et moulées dans leurs robes qui ne couvrent que le minimum syndical. Je connais trop ce milieu, Elena Fedorova. Je sais que c'est dûr. Alors si tu veux pleurer, ma foi, tu n'as qu'à rester encore une heure ou deux, pleurer un bon coup, boire un verre, et tu te sentiras mieux. Pendant quelques minutes, tu oublieras que tu es une pute, et que tu dois retourner dans ton appartement miteux.

Il enfila un jean gris foncé qui lui allait foutrement bien, et alla chercher une bouteille de whisky dans sa cuisine. Du délicieux whisky pur malt, cuvée de ses chers et défunts beaux parents du temps où il habitait à Madrid. Il sourit. Dans cette lumière, dans cette obscure clarté, il semblait plus humain. Malgré tout, ses yeux regardaient Elena sans la voir, morts, aussi gris que son jean, et sans aucune lumière pour les éclairer.
Cet homme était perdu pour toujours. Les seuls lambeaux de chair qui le rattachaient à sa vie vide de sens étaient son fils, sa soeur, et Dani qu'il avait juré de protéger coûte que coûte. Si ces personnes n'étaient pas là, alors lui non plus n'y serait pas. Il avait tant de fois essayé de se tuer, sans jamais y parvenir. Le bonheur lui était étranger. Il était trop seul.
Tout ceci se lisait dans ses yeux.

A côté de la tristesse infinie de Thibaut, celle d'Elena semblait dérisoire.

Elena avait toujours les yeux rivés sur le sol, le parquet en bois foncé donné à cet appartement des allures encore plus glauques. Elle n’aimait pas cet endroit, elle ne se sentait pas à l’aise. Chez ses clients elle ne se sentait jamais à l’aise, elle ne trouvait pas sa place à Paris. Peut être n’avait t’elle pas sa place et qu’elle était condamné à terminé sa vie comme elle l’avait commencé, a vendre son corps. Elle n’arrivait pas à se contrôler, les larmes doublèrent, son visage si doux devient humide, elle avait beau les essuyer, elles revenaient plus nombreuses encore. Thibaut posa sa main sur la frêle épaule de la jeune femme et la retourna en sa direction, elle sentit son corps frissonner. Elle le regarda dans les yeux cette fois, lui montrant à quel point, elle était pitoyable. A quoi s’attendait t’il en commandant une pute, une femme sans cœur, provocante qui aime baisé avec des types qu’elle ne connaît pas. Au fond d’elle Elena savait que Thibaut connaissait plutôt bien ce milieu peut être même trop. Elle savait aussi qu’il ne l’a balancerais pas à son mac, si il faisait sa, il l’a condamné. Elena avait fait pas mal d’erreurs ce soir, au point d’être battue ? Peut être à mort ? Thibaut pouvait t’il s’assumer responsable d’une t’elle chose sans ressentir la moindre culpabilité ? , elle en doutait. Il ne l’a balancerait pas. Elena d’une voix calme et tremblante, car elle avait peur, elle était en larmes, et elle ne cernait pas ce type, elle voulait juste y croire.

- Merci, tu n’était pas obliger ... Si tu veux quelque chose n’importe quoi ... C’est vrai j’ai à peine 18 ans, mais j’ai pas d’autres solutions pour m’en sortir, je suis piégé dans ce cercle vicieux ... Je donnerai n’importe quoi pour changer ma vie, mais sa ne marche pas comme ça. Tu dois me trouver pitoyable ... La plupart des types me foutent à la porte dès qu’ils ont eu se qu’ils veulent ... Pourquoi pas toi ? ... Je ne suis qu’un objet, je ne mérite même pas ta considération ... Il faut mieux que je m’en aille, sauf si tu veux autre chose ...

Elle marcha vers la porte d’entrée, elle ne pouvait pas resté, c’était mal vu. Déjà que Thibaut devait la prendre pour une sacrée conne, et qu’après cette soirée, il ne l’a rappellerai sûrement pas. Elle préférait garder le peu de dignité qu’il lui restait, prendre ses clés et partir. La vérité c’est ce qui faisait le plus de mal à Elena et Thibaut avait touchée un point sensible. Il avait tout de suite remarqué que ce n’était qu’une gamine, qu’elle était un peu trop sensible, et qu’elle n’était qu’une pute, rien de plus. Elena se retourna, Thibaut avait enfilé un jeans gris et tenait dans sa main une bouteille de whisky. Depuis ses séjours prolongés chez Dimitri Hix, Elena n’arrivait plus à boire une seule goutte de whisky, elle souffrait. Et tout le monde s’en foutait. Elle était atrocement seule, elle attendait que quelqu’un vienne la délivrer de son mauvais sort. Mais personne ne viendrait, elle voulait quand même garder espoir, c’était l’unique chose qui l’a rattaché à la vie.

- Excuse moi encore pour la soirée ... Je me rattraperais la prochaine fois, si elle a lieu d’être ...

- Arrête d'essayer de jouer à la grande, Elena. J'ai une petite soeur, elle a quasiment ton âge. Une toute petite année en moins. Je sais ce que c'est d'être seul, d'être perdu, d'avoir mal. De ne pas trouver sa place. Je sais tout ça. Si je te propose de rester, c'est seulement par compassion, parce que je sais que c'est compliqué d'être pute, que c'est humiliant, douloureux, honteux. Parce que j'ai toujours su cerner les gens, que toi je sens comme tu es mal, comme tu voudrais simplement vivre. Si jamais je te laisse partir, je m'en voudrai. Parce que tu as besoin qu'on te tende une main, et que si je ne sais pas te la tendre alors j'aurai perdu ma nuit. De toute façon tu auras l'occasion de revenir jouer à la pute. Pour une fois pourquoi ne pas jouer à l'enfant ? Je ne dirai rien à ton mac. Si jamais il pose des questions, montre lui mon fric, dis-lui que la rallonge était pour ça. (Il sourit posément et s'assit sur le canapé) Elena, pour une fois, fais confiance. Je sais que je ne suis pas le genre de type qui inspire confiance, je suis même totalement l'inverse, et même mon appartement reflète ce que je suis. Mais... Je te promets, que tant que tu es là, et malgré l'ambiance de cet appartement, tu es en sécurité. Ici tu n'as plus besoin d'être une pute.

Il ouvrit la bouteille de whisky et en but une gorgée avant de s'allumer une marlboro menthol dont l'odeur se répandit autour de lui, douce mais aigue, comme une lame de rasoir. Puis finalement après réflexion il se releva et alla dans la chambre, récupérant dans le placard un vieux jean d'un bleu délavé et un simple débardeur noir légèrement décolleté. Des affaires qu'Emily ou Dani avaient dû oublier lors d'une visite, et qu'il avait conservées. Il les posa devant Elena.

- Habille-toi. Et sois une femme normale. Juste quelques heures. Ca te fera du bien.

Ses yeux gris étaient électriques. Il voulait que la jeune femme reste, prenne ses aises, se plaise dans cet appartement laid et miteux mais néanmoins plus accueillant qu'un appartement de pute. Il ne lui demanderait rien de plus, ne la forcerait pas, ne voulait pas la blesser dans sa dignité. Il savait seulement qu'à l'époque où lui même s'était prostitué, dans Las Vegas, en pleine nuit, il aurait aimé voir ce genre de main se tendre. Même si la main qui se tendait était couverte de sang, même si l'homme qui la tendait n'était ni plus ni moins qu'un ex violeur cinglé avec des sautes d'humeur fréquentes. L'homme était aussi un père attentif, un ami dévoué, avait un grand respect pour certaines personnes. Il n'y avait pas que du mal en Thibaut. Il s'était juste en quelques sortes perdu en chemin.

- Rassure-toi, personne n'en saura jamais rien. (Il tira une profonde latte sur sa cigarette) Mais si tu préfères, tu peux repartir chez toi, et attendre que ton mac te rappelle pour un autre coup, probablement un type violent, bête et méchant, qui trompe sa femme et bat ses gosses avant de décapsuler une bière et de se vautrer devant son énorme poste de télévision. A ta guise, Elena.

Il sourit de plus belle et posa sa bouteille.

- Je n’essaye pas de jouer à la grande ... Je n’ai pas le choix. C’est le seul moyen que j’ai pour gagner de l’argent ; je n’en suis pas fière. Mais à Paris la vie est chère. On a pas tous eux la chance de naître avec une cuillère en argent dans la bouche, de calquer son fric comme ça sans faire attention. Je ne parle pas forcément pour toi. Je suis arriver à Paris il y a un an, avant j’habitais en Russie je me suis enfuie. Sa n’as pas était facile. Tu as peut être vécu des choses difficiles mais moi aussi. C’est gentil de vouloir m’aider mais sa va changer quoi ... demain je serais quand même chez un autre type à vendre mon corps pour ce putain de fric... Malgré sa ta compassion me touche et je sais que si je part d’ici je m’en voudrais au fond, pour une fois que quelqu’un s’intéresse à moi pour autre chose que le sexe. Je n’ai pas confiance en toi, en réalité tu me fais peur, je ne sais pas ce que tu caches ; je n’ai pas à le savoir ...

Elena pris place sur le canapé. Elle ne savais pas vraiment pourquoi elle était encore ici, mais elle était certaine que c’était la meilleure chose à faire. Ce type semblait la comprendre. Mieux que n’importe qui. Il ne l’avait pas fait souffrir, il ne l’avait pas insulté et il voulait l’aider, peut être qu’il avait de mauvaises intentions, elle s’en fichait et prit le risque. Il ne pouvait pas être pire que ce qu’elle avait déjà connu. En l’espace de quelques heures elle serait quelqu’un d’autre. Peut être avait t’elle besoin de se confier à quelqu’un, le destin fut que se soit à Thibault. Son discours l’avait ému, il n’avait pas tort. Elena était encore une gamine. Elle était fragile, parce que elle avait grandie trop vite, bien trop. Lui il était déjà adulte, mature, il était même père. Les épreuves de son passé avait du le fortifié, Thibault était sur de lui et il savait ce qu’il faisait. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir pitié pour la pute installée dans son salon... Arriverai t’il à la libérer de ses souffrances, elle en doutait... Elle voulait essayer malgré tout. Elena attrapa les vêtements et se dirigea vers la salle de bain. Elle enfila le jeans et le petit débardeur. Cela lui donna une toute autre allure, elle était encore plus resplendissante. Elle était terriblement jolie. Elle portait ces vêtements avec une classe inégalée. Elle n’avait plus l’air d’une pute, elle avait l’air d’une jeune fille complètement paumé massacré par les dures épreuves d’une vie éprouvante. Elle se posa sur le canapé à coté de Thibault et se servi un verre de whisky avec un peu de coca. Elle ne désiré pas être complètement saoul devant son client. Elle attrapa une cigarette dans le paquet de Thibault, l’alluma avec le zippo en argent posé sur la table, et inspira de longues bouffées de fumée cancérigène. Elle recracha la fumée face à elle avec une classe inégalée. Elena souria. Et murmura

- Merci, tu n’étais pas obligé ... Personne n’a jamais fais sa pour moi.

[ma mère me met le hola, je pourrai répondre que demain u___u' mais au moins j'ai répondu au sujet avec Roxanne !
b'souu]